Taoufik Dimassi, a été entendu, aujourd’hui, par le juge d’instruction, à propos de ses déclarations sur la fuite d’Abou Iyadh de la mosquée Al Fath en septembre 2012.
Le juge d’instruction près du tribunal de première instance de Tunis a entendu, aujourd’hui, l’ancien directeur général de sûreté, qui avait déclaré, le mercredi 28 mai dernier, sur la chaine privée EttounsiaTV, que des consignes avaient été données, notamment par Ali Larayedh, ex-ministre de l’Intérieur, pour «faciliter la fuite» de Seifallah Ben Hassine alias Abou Iyadh, le chef du groupe terroriste Ansar Charia, dans le cadre d’une «stratégie sécuritaire» (sic !). Cela s’est passé quelques jours après l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, le 14 septembre 2014, menée par des membres d’Ansar Charia. C’est ainsi, d’ailleurs, que le chef des salafistes djihadistes tunisiens a pu échapper aux policiers, qui encerclaient la mosquée Al-Fath, au centre-ville de Tunis, en se déguisant dans un niqab. Cette «fuite organisée» fait, aujourd’hui, l’objet d’une enquête et plusieurs autres hauts dirigeants sécuritaires de l’époque devraient être entendus dans cette affaire, notamment Ali Larayedh, s’il daigne évidement se rendre devant le juge en charge de l’enquête, lui qui a déjà snobé une convocation dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Chokri Belaïd. Y. N. M. |
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