Fathi-DammakL’homme d’affaires Fathi Dammak, incarcéré depuis décembre 2012, a été condamné jeudi 3 juillet à 2 ans de prison avec sursis. Ses complices n’ont pas été inquiétés.

La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a rendu hier son verdict dans l’affaire de l’homme d’affaires Fathi Dammak.

Ce dernier a été poursuivi pour formation d’une bande de malfaiteurs dans le but d’assassiner des personnalités politiques et médiatiques.

Il avait été arrêté et accusé suite à la diffusion par le site ‘‘Nawaat’’ d’une vidéo sur laquelle Fathi Dammak apparaît en train de discuter avec deux individus, tous deux membres du parti islamiste Ennahdha, Belhassen Naccache et Ali Ferchichi, de plans d’achat d’armes et d’assassinat d’hommes politiques, d’hommes d’affaires et de journalistes.

Quelques mois après, le 6 février 2013, le leader de gauche Chokri Belaïd était assassiné par des extrémistes religieux.

Cette affaire et ce verdict sont d’autant plus curieux que les deux complices de Fathi Dammak, les Nahdhaouis Belhassen Naccache et Ali Ferchichi, n’ont pas été entendus par la justice ni inquiétés.

De même, la défense de la famille de Belaïd a-t-elle demandé au juge d’entendre Fathi Dammak et ses complices dans l’affaire de l’assassinat de Belaïd, le lien entre les deux affaires étant évident.

L’intéressé en a fait lui-même la demande, indiquant avoir des révélations à faire, en vain. Le juge n’a pas jugé utile de l’entendre.

Ce qui laisse planer des soupçons d’arrangements judiciaires en vue de faire taire certaines vérités compromettantes pour une partie que tout le monde imagine.

Z. A.

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