Une Américaine de 19 ans, arrêtée en avril dernier alors qu'elle tentait de rejoindre un jihadiste tunisien en Syrie, a comparu, jeudi, devant la justice de son pays.

Par Yüsra N. M'hiri

La jeune fille s'appelle Shannon Maureen Conley, elle travaillait en tant qu'infirmière au Colorado (Etats-Unis). Pour son malheur, elle est tombée amoureuse d'un djihadiste combattant en Syrie.

Le prince charmant qu'elle a rencontré sur Skype est un Tunisien de 32 ans, qui a quitté son pays pour aller aider ses frères en Syrie. Après quelques mois de tendresse virtuelle, Shannon a décidé de rejoindre son amoureux au camp djihadiste où ils devaient se marier.

«J'allais me rendre utile d'autant qu'avec mon diplôme d'infirmière en poche, j'allais pouvoir soigner les combattants blessés», a-t-elle avoué au juge.

Le 8 avril dernier, elle a fait sa valise, pour se rendre à frontière syrienne, où son «guerrier» l'attendait. Mais elle a été arrêtée à l'aéroport de Denver (Colorado), alors qu'elle était sur le point de décoller pour Francfort, en Allemagne.

«Je devais transiter par Istanbul (Turquie), pour arriver à Adana, un village situé à quelques kilomètres de la frontière syrienne où mon fiancé m'attendais. Puis il allait m'emmener au camp où nous allions enfin pouvoir vivre ensemble. J'ai déjà choisi mon prénom islamique : Halima», a-t-elle déclaré non sans émotion, comme si elle admirait sa propre histoire inachevée. Elle a poursuivi: «Je suis consciente que ce plan n'est pas tout à fait légal, mais je comptais partir en Syrie sans plus jamais revenir en Amérique. Je ne regrette rien, et si c'était à refaire, je le referais».

Shannon Conley (à droite) essaie le niqab pour se familiariser avec ce qui devait être son avenir d'épouse de djihadiste. 

Le juge l'a interrogée sur un éventuel engagement dans des combats armés. L'accusée, comme pour aggraver son cas, a répondu par l'affirmatif : «S'il y a nécessité absolue, alors oui, je le ferais. Je ne voudrais pas en arriver là, mais je le ferais.»

Si Shannon Maureen Conley est reconnue coupable, elle risque 15 ans de prison et une lourde amende, pour conspiration dans le but de fournir de l'aide matérielle à une association terroriste étrangère.

Si on en doutait encore, nous avons là encore une preuve que l'amour rend aveugle.

Source : ''DailyMail''. 

{flike}