L’imam d’une mosquée de Ben Guerdane, qui a refusé, jeudi, de prier sur un soldat tué lors de l’explosion d’une mine, le 2 juillet, près de Jebel Ouergha au Kef, a été limogé.
La décision de limogeage a été annoncée, vendredi, par le ministère des Affaires religieuse. Cet imam, nommé tout récemment, n’a pas tardé à montrer son vrai visage, celui d’un extrémiste religieux. Et l’on peut s’étonner qu’il ait pu tromper la vigilance des autorités religieuses. Combien d’autres imams et prédicateurs sont dans ce cas ? La question mérite d’être posée au ministre des Affaires religieuses et à ses collaborateurs. L’imam limogé a également été arrêté par la police et il est actuellement en garde-à-vue. L’enquête doit démontrer ses éventuelles accointances avec des groupes extrémistes, tant son comportement et ses positions tranchent avec ce qu’on est en droit d’attendre d’un homme de religion pondéré et respectueux des lois. Rappelons que l’imam a refusé de conduire la prière du mort sur le soldat originaire de Ben Guerdane, mort la veille dans l’explosion d’une mine probablement posée par des groupes terroristes. Pour justifier son refus, il a avancé le prétexte que le défunt était un «taghout» (mécréant), qualificatif que lui valait sa seule appartenance à un corps de sécurité. Cette réaction a suscité la colère des habitants de Ben Guerdane et l’intervention des forces de sécurité. Les fidèles ont finalement choisi l’un des leurs pour accomplir le rite avant l’enterrement du soldat martyr. Z. A. |
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