Ces imams ont appelé l’Assemblée nationale constituante (ANC) à abroger la loi n°88 relative à l’organisation des mosquées et à les consulter avant de prendre toute décision concernant le culte.

Parmi les protestataires, Ridha Jaouadi, l’imam extrémiste de la mosquée Sidi Lakhmi de Sfax, qui a souvent prôné la violence contre les laïcs, les artistes et les opposants au parti islamiste Ennahdha.

En 2012, Ridha Jaouadi était, avec les députés nahdhaouis Sadok Chourou et Habib Ellouze, au premier rang des personnalités politiques et religieuses qui accueillaient en grande pompe les prédicateurs wahhabites prônant le port du hijab par les petites filles, le jihad en Syrie, la violence contre les intellectuels laïcs et l’excision des filles.

Ridha Jaouadi, qui était à la tête d’une cellule du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, ex-parti au pouvoir dissous), a tourné casaque après la révolution de janvier 2011 pour se rallier à Ennahdha.

Un comité de quelque 200 avocats a porté plainte contre lui en mai dernier et des citoyens de la ville de Sfax ont appelé le ministère des Affaires religieuses à le remplacer, mais rien n’a été fait.

L’homme continue d’assurer des prêches tonitruants et politiquement alignés sur Ennahdha à la mosquée Lakhmi de Sfax.

Z. A.