Les jeunes membres de cette association auraient, selon lui, organisé une fête, à Dar Fadhal, au nord de Tunis, pour célébrer dans la joie le massacre des soldats à Henchir Ettalla, Jebel Chaambi, gouvernorat de Kasserine (centre-ouest), mercredi 16 juillet 2014.

Notre confrère a surtout demandé au ministère de l’Intérieur de mener une enquête sur le financement occulte de cette association et la nature tout aussi occulte de ses actions. Car, a-t-il souligné, c’est grâce à ce genre d’associations, qui ont proliféré au lendemain de la révolution, que l’extrémisme religieux et le terrorisme ont gagné du terrain en Tunisie.

«Le terrorisme, qui a trouvé dans les association une bonne couverture, s’est bien implanté dans notre pays. Hier par exemple: les membres de l’association Joussour Al-Khair ont séché, pour la première fois depuis le début de ramadan, la prière ‘‘tarawih’’ à la mosquée El-Ghofrane de Laouina (où ils font souvent la quête, notamment pour le couffin de ramadan). J’insiste, j’assume et j’attire l’attention des 2 ministères, de l’Intérieur et de la Justice, pour qu’ils enquêtent sur le financement de cette association, formée notamment d’agents de sécurité à la retraite», écrit Emine M’tiraoui.

Quelques heures après cette publication, l’association a publié un communiqué sur sa page Facebook où elle rejette les accusations et annonce qu’elle poursuivra le journaliste en justice pour diffamation.

L'association organise des fêtes de circoncision collective d'enfants dans les quartiers populaires (photo tirée de sa page Facebook). 

Créée il y a 2 ans, Joussour Al-Khair est devenue très connue grâce aux aides qu’elle distribue dans les régions reculées du pays.

Lors de son premier anniversaire, en 2013, l’invité d’honneur était l’actuel ministre des Affaires religieuses, Mounir Tlili. Ce dernier occupait, à l’époque, un poste dans le cabinet de son prédécesseur wahhabite Noureddine Khademi, célèbre pour avoir, début 2012, appelé au djihad en Syrie du minbar de la mosquée Al-Fath de Tunis.

Z. A.