Makrem-Mouelhi-arrestationLe présumé terroriste arrêté samedi 19 juillet 2014 à l’aube, était rentré la veille au soir au domicile parental. Il était dans un mauvais état de santé.

C’est ce qu’a raconté, en tout cas, sa maman, Habiba Cherni, hier, sur Shems FM. «Makrem est rentré vendredi soir à la maison. Il était très fatigué et dans un état de santé pitoyable qui en dit long sur ses conditions de vie à la montagne. Il parlait peu et vomissait beaucoup. A chaque fois qu’il voulait parler, il avait les boules et éprouvait des difficultés à respirer. Mais il a fait part de son regret d’avoir appartenu à un groupe terroriste. Il se frappait le visage et ne cessait de dire qu’il avait des remords même s’il n’a tué personne».

Makrem-Mouelhi-avant-son-arrestation

Makrem Mouelhi avant le jihad...

Interrogé sur la vie de son fils avant de rejoindre le maquis, Habiba Cherni a précisé que Makrem était tailleur et faisait, en parallèle, le commerce de mobylettes entre Sfax et Tajerouine. «Il a toujours été pratiquant et a été condamné, sous le régime Ben Ali, à 4 mois de prison pour avoir fréquenté des éléments suspects», a-t-elle ajouté.

C’est là le récit d’une mère accablée qui a deux fils déjà incarcérés et qui n’a pas vu le troisième depuis 1 an et demi, car il était retranché dans les montagnes de Jebel Ouergha, aux environs de Tajerouine. Mais la vérité est tout autre : car, selon une source sécuritaire, Makrem était à la maison 28 jours avant son arrestation. Diabétique, son taux de glycémie dépassait 4 gr. Ce sont les conditions de vie difficiles à la montagne qui l’ont contraint à rentrer à la maison.

Peut-on dire qu’il est un repenti ? Les juges devraient trancher cette question. Il convient cependant de préciser qu’au moment de son arrestation, il avait avec lui un fusil de chasse.

Makrem-Mouelhi-apres-son-arrestation

... et après le jihad.

Makrem Mouelhi habite à Garn El-Halfaya, une zone rurale près de Tajerouine, gouvernorat du Kef (nord-ouest). Pour rejoindre le maquis de Jebel Ouergha, il n’avait qu’à faire quelques centaines de mètres.

Z. A.

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