Bahzed-MechriBahzed Mechri, agressé par un garde-du-corps de l’ex-ministre du Transport et dirigeant d’Ennahdha, a reconnu son agresseur et porté plainte.

Bahzed Mechri est fondé de pouvoir à la banque UIB et militant du Front populaire. Il s’est fait agresser par un garde-du-corps d’Abdelkarim Harouni, membre du Majlis Choura d’Ennahdha, lors de manifestation contre le terrorisme, le samedi 19 juillet 2014, à Tunis.

Les jeunes du Front populaire avaient, ce jour là, scandé des slogans hostiles à M. Harouni et au parti Ennahdha. Ce qui semble avoir mis en colère le garde-du-corps en question, qui s’est ruée sur le groupe, essayant de retirer violemment une pancarte portant le portrait de Chokri Belaïd des mains d’une jeune femme.

Bahzed Mechri, qui a vu sa soeur malmenée, a essayé d’intervenir pour la protéger. Et c’est ainsi qu’il a reçu un coup de poing en pleine la figure. Il n’a pas eu le temps de reprendre ses esprits quand son agresseur a pris la fuite.

Ce dernier a cependant été attrapé par un agent de police, puis conduit au poste le plus proche où il a été confronté à Bahzed et à sa sœur, qui ont été conduits ensuite aux urgences.

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Bahzed Mechri interviewé par des confrères après l'agression qu'il a subi.

Bahzed s’en est sorti avec une fracture du nez et sa sœur avec quelques contusions aux jambes, leur valant respectivement 15 et 8 jours d’arrêt maladie. Les deux victimes ont porté plainte.

«Il devra payer pour son agression. Ces gens-là ne savent pas communiquer. Ils sont portés sur la violence», explique Bahzed à Kapitalis.

Il enchaîne: «J’ai le nom de mon agresseur (Oussama B. A., habitant Ezzahra) et j’ai porté plainte devant la justice pour ce qu’il nous a fait, ma soeur et moi. Il doit comprendre que, dans un pays civilisé, il n’y a pas de place à la violence».

Y. N. M. 

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