offre emploi 11 21L’armée algérienne est en train de déployer 8000 hommes pour une opération dans la bande frontalière commune entre l’Algérie et la Tunisie.

Selon nos confrères d’‘‘El-Watan’’, qui ont publié cette information, «cet envoi massif de troupes auxquelles se joindront 6000 soldats tunisiens vise à éradiquer les foyers terroristes dans la région du mont Chaâmbi et de tout l’arrière-pays de Kasserine, dans l’ouest tunisien.»

Pour ‘‘El-Watan’’, il s’agirait, d’«une véritable opération extérieure» de l’armée algérienne, car, rapporte-t-il, «le gros des troupes algériennes opérera du côté tunisien».

Le dispositif algérien sera formé de 2500 gendarmes, qui «s’occuperont de boucler et sécuriser toutes les routes et chemins menant à la frontière et effectueront des missions de renseignement et d’observation du côté algérien».

Il sera formé aussi de «plusieurs sections de commandos de chasse, d’infanterie motorisée, d’un détachement d’artillerie mobile et un détachement du génie militaire qui se chargera de veiller au déminage de la zone, ainsi que de l’ouverture de routes sécurisées dans les maquis.»

«L’infanterie motorisée, équipée de blindés légers, s’occupera de cerner le mont Chaâmbi avec les soldats tunisiens en formant des cercles concentriques totalement hermétiques», explique encore El-Watan, ajoutant que «les commandos de chasse serviront d’éclaireurs et détermineront les lieux probables dans lesquels les terroristes se terrent; ils seront accompagnés de guides locaux et de membres du GFS (Groupement des forces spéciales) de l’armée de terre tunisienne. Bien équipés et bien formés, les GFS ont été à la pointe de la lutte antiterroriste et ont une bonne connaissance du terrain. Ces groupes spécialisés dans la traque des terroristes pourront être déposés au sommet par des hélicoptères.»

Officiellement, l’opération concernera les wilayas (gouvernorats) algériennes limitrophes avec la Tunisie, en particulier celles de Tébessa, Khenchela, Oued Souf, Batna et Biskra, et le gouvernorat de Kasserine du côté tunisien.

Le territoire à sécuriser s’étend sur plus de 10.000 km2, mais, précise encore ‘‘El-Watan’’, une attention toute particulière sera accordée au piémont du Chaâmbi et au mont lui-même qui occupe tout de même quasiment 1000 km2.

I. B.

Illustration: Gendarme algérien à la zone frontalière avec la Tunisie.

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