Air India a affrété un des Boeing 777 de sa flotte à destination de Djerba pour le rapatriement des 200 citoyens indiens fuyant les feux de la guerre civile en Libye.
Le Boeing d’AI (vol AI 161), qui a quitté New Delhi ce matin, mercredi 6 août 2014, à 08:30, devait atterrir à Djerba vers 11:30 (HT). Le vol du retour (AI 160) est prévu pour 13:30 (HT): deux courtes heures, donc, pour l’escale, le ravitaillement, l’embarquement des passagers et le décollage… Très vite, pour que ces nationaux indiens oublient leur cauchemar libyen, qu’ils tournent la page de leur expérience malheureuse en cet autre pays du Printemps arabe, et laissent derrière eux cet univers de dévastations. Tant d’autres pays avant l’Inde ont sauvé leurs citoyens comme ils ont pu. Des milliers de ressortissants étrangers, depuis deux ou trois semaines, se sont rués sur les passages frontaliers tuniso-libyens pour trouver refuge dans notre pays et laisser la Libye aux Libyens, pour abandonner les Libyens au plus terrible des chaos que leur pays a connu depuis la fin du régime de Mouammar Kadhafi. Les Occidentaux, notamment ceux qui ont «aidé» les Libyens à se débarrasser de la dictature de Kadhafi, qui ont été les premiers à «flairer» et à convoiter la fortune abondante libyenne (pétrole et autres ressources) et qui ont accouru en très grand nombre au lendemain de la chute de l’ancien régime libyen, ont été, ces derniers jours, les premiers à prendre la poudre d’escampette… et à laisser le navire libyen couler comme il le fait. Marwan Chahla Illustration: Poste frontalier de Ras Jedir. |
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