Famille-Brahim-Ben-CheikhSommés, il y a une dizaine de jours, de quitter le Canada avant le 5 septembre, les Ben Cheikh, des Tunisiens chrétiens, sont soulagés: leur expulsion est suspendue.

La chaine nationale canadienne (CBC News) a rapporté, mercredi 3 septembre 2014, que la Commission canadienne de l'immigration et du statut de réfugié (CISR) a informé cette famille de Tunisiens chrétiens que l’ordre de leur expulsion ne sera pas mis à exécution dans l’immédiat.

Les Ben Cheikh, qui résident depuis 2011 à Dieppe, dans le comté de Westmorland au sud-est du Nouveau-Brunswick, ont vu leur demande de statut de réfugiés refusée par le CISR et leur appel également débouté par la justice canadienne.

Cette semaine donc, l’instance canadienne s’est ravisée et les émigrés tunisiens peuvent ainsi respirer.

Une des voisines des Tunisiens chrétiens, Marie-Claire Roy, a déclaré à CBC News que Brahim Ben Cheikh, son épouse et leur fille sont heureux que la CISR ait pris cette décision et sont très reconnaissants pour le soutien et la solidarité dont leurs amis ont fait montre.

«La fille (des Ben Cheikh) m’a dit: ‘A présent, je reprends goût à la vie’. Elle craignait beaucoup ce qui pouvait leur arriver s’ils étaient contraints de retourner dans leur pays. ‘Je ne quitterai jamais le Nouveau-Brunswick. C’est ici que je suis chez moi’, m’a-t-elle avoué», rapporte cette voisine des expatriés tunisiens. CBC News rappelle que «cette famille a été victime de plusieurs persécutions en Tunisie depuis sa conversion au christianisme, il y a de nombreuses années».

Le dossier des Ben Cheikh n’est donc pas clos. Dès le mois prochain, ils pourront entamer d’autres démarches.

Une nouvelle fois, ils auront l’occasion de plaider leur cause «de réfugiés» et tenter de démontrer aux autorités canadiennes que leur vie de chrétiens, en Tunisie, est sérieusement menacée. S’ils arrivent à convaincre qu’il y a danger pour leur vie, il leur sera alors permis de déposer une demande pour une résidence permanente au Canada.

Si Kapitalis suit cette affaire, c’est parce qu’il s’agit tout simplement du destin de Tunisiens (un père, une mère et leur fille) qui, pour des raisons qui les concernent personnellement, ont choisi de vivre ailleurs qu’en Tunisie. Nous n’exprimons aucune opinion là-dessus. Nous ne faisons que relater des faits qui ont été rapportés par nos confrères canadiens…

Marwan Chahla

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