Quatre militaires ont été atteints de blessures et fractures plus ou moins graves, vendredi 26 septembre 2014, lorsque le véhicule de patrouille à bord duquel ils se trouvaient a été heurté délibérément par un camion de contrebandiers à l'intérieur de la zone-tampon saharienne à la frontière tuniso-libyenne.

Selon un communiqué du ministère de la Défense, la patrouille de l'armée venait d'intercepter, vendredi vers 9 heures, une colonne d'une trentaine de camions chargés de denrées alimentaires subventionnées en route vers le territoire libyen en empruntant des pistes sahariennes interdites à la circulation.

Refusant d'obtempérer à l'injonction de s'arrêter, le conducteur du camion de tête a, au contraire, augmenté sa vitesse. Voyant le camion foncer sur le véhicule militaire et face à l'obstination manifeste de son conducteur, le commandant de patrouille a ordonné des tirs de sommation puis sur les pneumatiques, ajoute le communiqué.

Le camion de contrebandiers n'en a pas moins heurté violemment le véhicule de patrouille, occasionnant des blessures et des fractures plus ou moins graves aux militaires se trouvant à bord.

De son côté, l'accompagnateur du conducteur de camion a été atteint d'une balle à un orteil en tentant d'empoigner l'arme des militaires de la patrouille.

Le ministère de la Défense, qui ne donne pas plus de précisions sur le sort de la trentaine de camions chargés de marchandises subventionnées (ont-ils réussi à traverser la frontière en direction de la Libye?) souligne, dans le même communiqué, sa détermination à combattre la contrebande sous toutes ses formes, «parce que préjudiciable à la sécurité et à l'économie du pays, avec en plus le risque d'introduction d'armes».

I. B. (avec Tap).