Les acteurs de la société civile à Djerba (sud-est), initiateurs de cette action, se sont rassemblés, ce matin, au centre-ville de la capitale, soutenus par des citoyens venant de plusieurs autres régions, pour dénoncer la détérioration de l’environnement dans l’île des Lotophages, haut lieu du tourisme au sud de la Méditeranée, en raison de l’amoncellement des ordures dans les rues.

Les manifestants ont dénoncé surtout le silence des autorités et leur impuissance face à la gravité de la situation. 

«L’île de Djerba est devenue une poubelle à ciel ouvert, ce qui menace notre santé, le tourisme et l’économie en général… Où sont les plans d’urgence?», s’est interrogé Thameur, un habitant de Houmet Essouk, qui a fait le déplacement pour prendre part à la manifestation. «Les représentants de l’Etat parlent beaucoup et agissent peu… Des promesses, on en a la pelle, mais nous voulons des actions», insiste Thameur.

Rappelons qu’une grève a paralysé Djerba, les 25 et 26 septembre, obligeant même les touristes à faire à pieds le chemin entre l’hôtel et l’aéroport, en raison de la route coupée par les manifestants…

«Cette image est, certes, désolante et repoussante pour les touristes qui se font rares, mais nou espérons qu’elle incitera les autorités à agir», dit un Djerbien habitant à Tunis, qui s’inquiète pour l’avenir du tourisme dans l’île natale de ses parents.

Y. N. M.

Photos: Jihed Mabrouk.