Les proches et amis des 2 Tuniso-allemandes, tuées par une patrouille sécuritaire, le 22 août 2014, à Kasserine, ont manifesté aujourd’hui en Allemagne.
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Les manifestants qui se sont rassemblés, samedi 11 octobre 2014, devant le consulat de Tunisie à Berlin, demandent aux autorités tunisiennes de faire la lumière sur cette affaire et d’accélérer l’enquête judiciaire. Certains estiment même que le ministère de l’Intérieur tente d’étouffer cette affaire de bavure policière. «Nous exigeons que les responsables soient punis et que justice soit faite!», criaient-ils.
Les manifestants, tunisiens pour la plupart, ont été soutenus par des citoyens allemands qui disent ne pas comprendre pourquoi la justice tunisienne tarde-t-elle à décider des sanctions contre les policiers ayant tiré sur les jeunes filles. Retour sur les faits : le 22 août 2014, une patrouille sécuritaire a ouvert le feu sur une voiture dont le conducteur a refusé de s’arrêter, tuant sur le coup Ons Dalhoumi (24 ans) et Ahlem Dalhoumi (18 ans), qui étaient parmi les passagers. La police a justifié la bavure en déclarant que les agents ont cru avoir affaire à des terroristes, d’autant qu’ils avaient été alertés, peu de temps avant le drame, sur la présence de terroristes dans les parages. Samedi 23 août 2014, le juge d'instruction du tribunal de première instance de Kasserine a ouvert une enquête. Mais depuis, l’affaire traîne dans les méandres de la justice.
Mardi 1er octobre 2014, le président de l’Observatoire des droits et des libertés (ODL), Marouen Jedda, a déclaré sur Jawhara FM que les parents des victimes a reçu des menaces et que «des inconnus les ont contactés par téléphone pour leur demander de faire taire l’affaire» . Y. N. M. |
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