Femme-battueLe ministère de la Santé a annoncé, mardi 18 novembre 2014, l’ouverture d’un centre de prise en charge pour les femmes victimes de violences.

En marge d’une conférence sur la violence à caractère sexuel contre les femmes en Afrique du Nord, organisée par la section d'Amnesty international Tunisie, à l'occasion de la Journée internationale de la lutte contre les violences, Mohamed Salah Ben Ammar, ministre de la Santé, et Neila Chaâbane, secrétaire d'État chargée des Affaires de la femme, de l’enfance et de la famille, ont révélé des chiffres alarmants : près de 47% des femmes tunisiennes subissent des violences morales et physiques. Et parmi les femmes violentées, 17% sont victimes d’agressions sexuelles.

M. Ben Ammar a rappelé qu’un arrêté ministériel daté de mai 2014 permet aux femmes victimes de violence de bénéficier de soins médicaux gratuits dans les établissements publics. Il a aussi annoncé la création de services hospitaliers qui leur sont destinés, notamment à l’hôpital Charles Nicolle, ajoutant que plusieurs employés de la Santé ont été formés pour mieux prendre en charge ces victimes.

«D’autres centres pour l’encadrement des victimes seront prochainement mis en place, notamment dans les régions», a encore annoncé le ministre, tout en précisant que le ministère compte installer une unité judiciaire à l’hôpital Charles Nicolle, conforme aux normes internationales, pour faire respecter les droits des femmes violentées.

Neila Chaâbane a, pour sa part, indiqué qu'un projet loi contre la violence faite aux femmes est en cours d'élaboration.

«Nous devons fournir les mécanismes nécessaires à une protection en préventif et un encadrement des femmes victimes de violence», a-t-elle ajouté.

Y. N. M.

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