Slim ChiboubSlim Chiboub a finalement passé la nuit du mardi à mercredi 19 novembre 2014 à la prison de Mornaguia après que la justice ait émis un mandant de dépôt contre lui.

En débarquant, mardi 18 novembre 2014, en Tunisie, après 4 ans d’exil aux Emirats arabes unis, le gendre de l’ancien président Ben Ali ne pensait pas se trouver pris dans un véritable engrenage judiciaire.

Slim Chiboub pensait être impliqué dans deux procès pour détention d’arme sans autorisation, dont il pouvait s’en sortir en maintenant une ligne de défense basée sur la négation des faits.

Cependant, plusieurs autres dossiers ont été sortis des tiroirs des juges et l’ex-président de l’Espérance de Tunis s’est trouvé avec une moisson de 9 procès, la plupart pour malversation financière et corruption. Aussi a-t-il passé toute la journée d’hier entre le tribunal de première instance de Tunis et le Pôle financier et judiciaire, à répondre aux questions des juges d’instruction. Et alors que, dans la plupart des procès, les juges ont maintenu les poursuites tout en décidant de laisser le prévenu en liberté, et que ses avocats espéraient qu’il allait être relâché et passer sa première nuit, depuis... le 14 janvier 2011, chez lui, avec sa femme et ses enfants, la sentence est tombée : un mandat de dépôt a été émis contre lui.

Il a alors pris le chemin de la prison de Mornaguia pour un séjour qui risque d’être plus long que prévu. Pour lui, en tout cas, le marathon judiciaire ne fait que commencer. 

I. B.

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