Poste-frontalier-de-Ras-JedirLes combats s’intensifient en Libye du côté de la frontière avec la Tunisie, mais l’armée tunisienne est déployée sur toute la frontière pour parer à toute éventualité.

Le commandant du dispositif de défense au sud-ouest tunisien, le colonel Mourad Mahjoubi, a assuré que toutes les unités sécuritaires et militaires sont en état d'alerte maximum. «Toutes les unités sont en place et suivent de près l'évolution de la situation», a-t-il assuré. Selon lui, «il n'y a aucun motif d'inquiétude particulière». Les frontières tunisiennes sont suffisamment protégées et toutes les unités sont prêtes à affronter tout imprévu.

Suite à l’intensification des combats du côté libyen, les Tunisiens ont été interdits de se rendre en Libye par mesure de précaution et le mouvement au passage frontalier est quasiment bloqué dans les deux sens.

Plusieurs citoyens libyens sont morts dans les bombardements, dimanche 14 décembre 2014, qui ont visé la zone Boukamèche et un poste de sécurité dans le territoire libyen à 9 ou 10 kilomètres de Ras Jedir, le point de passage frontalier entre la Libye et la Tunisie dans la délégation de Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine).

Des témoins oculaires parmi les Tunisiens de retour de Libye ont rapporté à l’agence Tap que les bombardements d'une extrême violence sont effectués par des missiles et des chars de l’armée libyenne conduite par le général à la retraite Khalifa Hafter.

Des détonations puissantes ont été ainsi entendues du côté tunisien de la frontière, notamment à Ben Guerdane et à Zarzis.

Des témoins oculaires ont rapporté à la Tap que le poste de sécurité du côté libyen est maintenant sous contrôle de l'armée loyaliste ce qui laisse penser que les milices islamistes de Fajr Libya (Aube de Libye) s’en seraient retirées.

I. B. (avec Tap).

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