Medecin-Sante-publiqueLes dépenses totales de santé en Tunisie ont atteint, en 2013, 5.362,7 millions de dinars (MD), soit 493 dinars par habitant, ce qui correspond à 7,1% du PIB.

Ces chiffres ont été annoncés par Ines Ayadi, chargée de mission au cabinet du ministre de la Santé, lors d'une rencontre organisée, lundi 29 décembre 2014, à Tunis, par le ministère pour présenter les résultats des comptes de la santé pour les années 2012 et 2013.

Loin des recommandations de l'OMS

Selon Mme Ayadi, les ménages constituent la source de financement la plus importante des dépenses totales de santé. «Malgré une baisse de 5,4% par rapport à 2005, les ménages continuent de financer la part la plus importante des dépenses totales de santé à hauteur de 37,5%», a-t-elle précisée.

Cette baisse est due à la création de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) qui finance les dépenses totales de santé au niveau de 34%. «Malgré cette amélioration, nous sommes encore loin des recommandations de l'OMS qui stipulent que le financement des ménages ne doit pas dépasser les 20% pour que les familles puissent faire face aux dépenses catastrophiques», a-t-elle indiqué.

Les dépenses des ménages sont, essentiellement, opérées dans les pharmacies (37% des versements directs des ménages). Les structures du secteur public ne reçoivent que 9% de ces dépenses.

«Les Tunisiens dépensent beaucoup dans les médicaments et le secteur privé. Afin d'y remédier, il faut rationaliser l'usage des médicaments et valoriser le secteur public et la prévention», a recommandé Mme Ayadi.

Un financement insuffisant

Le ministre de la santé, Mohamed Salah Ben Ammar a indiqué, de son côté, qu'une enquête aussi précise et détaillée, permettra de cibler les actions du ministère, expliquant que le financement de la santé reste insuffisant en Tunisie, comme partout dans le monde. Il a également fait savoir que son département a choisi la couverture universelle de santé, ce qui nécessite plus de ressources.

L'enquête sur les comptes de la santé pour les années 2012 et 2013 a débuté depuis le mois de mai 2014 et a été menée par une équipe multidisciplinaire composée de 5 ministères (la Santé représenté par le pôle de l'économie de la santé, la Défense, l'économie et Finances, les Affaires sociales, le Développement et de la Coopération internationale), en collaboration avec l'Institut national de la statistiques (INS) et le soutien de l'OMS.

Ridha Gatâa, Pdg de l'Office national de la famille et de la population (ONFP) a présenté, à cette occasion, le programme national de planification familiale, indiquant que le budget de l'office au titre de 2014 (30 MD) a diminué en raison de la baisse du financement étranger, ajoutant que ce budget ne permet à l'office d'exécuter convenablement ses programmes.

I. B. (avec Tap).

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