Pour mettre fin à la vague de suicides dans la région, la société civile de Kairouan appelle à des campagnes de sensibilisation auprès des familles et des éducateurs.
Sous la houlette du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), la société civile a organisé une conférence-débat sur le suicide, sous le thème: «Mettons fin au fléau du suicide!», vendredi 2 janvier 2015, à Kairouan (centre), région qui a enregistré 8 suicides en moins de deux mois. Les suicidés étaient des hommes, des femmes et même des enfants. Les participants ont dénoncé le manque de centres de divertissement dans la région et appelé à la mise en place de centres éducatifs parascolaires pour aider les écoliers et les lycéens à s’occuper, à s’épanouir et à s’émanciper. Hend Barrak, membre de la LTDH, a indiqué que les jeunes ont essentiellement besoin d’écoute et de communication: «Nous appelons les parents à mieux écouter leurs enfants et à les conseiller, surtout ceux d’entre eux qui vivent dans des conditions difficiles et dans la précarité», a-t-elle dit. «Les enseignants doivent aussi s’impliquer dans des campagnes de sensibilisation et apporter leur aide aux élèves, en les invitant à se confier pour éviter que le malheur ne les ronge, qu’ils se renferment davantage sur eux-mêmes ou songent à commettre l’irréparable», a-t-elle ajouté. Discuter, échanger, expliquer et savoir donner de son temps sont parmi les attitudes à observer vis-à-vis de ces jeunes, afin qu’ils ne désespèrent pas et ne se sentent pas seuls. L'écoute des jeunes est nécessaire, mais pas suffisante. Il faut mettre en place aussi de centres culturels et éducatifs parascolaires pour aider les écoliers et les élèves à s'occuper. Reste que cela pourrait ne pas suffire. Il est important aussi que les régions soient moins marginalisées et que les autorités pensent à y développer les infrastructures et les équipements nécessaires, sportifs, culturels ou de divertissement, pour que ceux qui y vivent ne soient plus confrontés au vide, à l’ennui et à l’absence de perspectives. Y. N. M. |
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