Des milliers de Tunisiens tentent de rejoindre clandestinement les côtes européennes fuyant une Tunisie en reconstruction où le gouvernement de transition reste sous forte pression sociale et politique.


Près de 4.000 immigrants clandestins, essentiellement des Tunisiens, ont débarqué au cours des quatre derniers jours à l’île italienne de Lampedusa.
C’est qu’a indiqué, hier, le commandant de la capitainerie du port de la petite île italienne située à 138 km de la Tunisie, Antonio Morana. Un exode «de dimension biblique», a commenté Bernardino De Rubeis, maire de la petite île, alors que le gouvernement italien a proclamé samedi l’état d’urgence humanitaire qui permet d’accélérer l’adoption des mesures pour lutter contre ce phénomène.

Des patrouilles européennes au large de la Tunisie?
L’Italie a demandé vendredi l’aide de l’Union européenne et «le déploiement immédiat d’une mission Frontex d’interception et de patrouille au large des côtes de Tunisie pour le contrôle des flux», mettant en garde contre le risque d’une «crise humanitaire».
«Le problème est que l’accord bilatéral que nous avons avec la Tunisie, qui permettait jusqu’à présent de gérer efficacement l’immigration illégale, n’est pas appliqué en raison de la crise», avait expliqué vendredi le ministre italien de l’Intérieur M. Maroni.