La justice a ordonné, vendredi 9 janvier 2015, un mandat d’amener à l’encontre de Kamel Zarrouk et Boubaker El-Hakim, membres d’Ansar Charia en fuite en Syrie.
Le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis a émis le mandat d’amener dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du policier Mohamed Ali Charaâbi, égorgé dans la nuit du samedi 3 janvier 2015, à El-Fahs, gouvernorat de Zaghouan (centre). L’enquête a, en effet, révélé que les chefs terroristes El-Hakim et Zarrouk ont pris contact, via les réseaux sociaux, avec les présumés assassins. Aboubaker El-Hakim, un Français d'origine tunisienne, qui a fui la Tunisie en 2013, pour rejoindre la Syrie. Selon Taieb Laguili, membre de l’Initiative pour la recherche de la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi (Irva), El-Hakim, alias Abou Mouqatel, serait aussi impliqué dans le meurtre de l’ex-secrétaire général du parti Watad, le 6 février 2013. Il a, d'ailleurs, lui-même revendiqué ce meurtre, ainsi que celui du député de gauche, Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2015, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux en décembre 2014. Aboubaker El-Hakim, qui est né à Paris en 1983 et a grandi au 19e arrondissement de Paris, était membre de la filière dite des «Buttes-Chaumont», dont est issu Chérif Kouachi, l’un des deux principaux suspects dans l’attentat mercredi dernier à Paris, contre le journal ‘‘Charlie Hebdo’’, ayant fait 12 morts. Ce dernier a été abattu, hier soir, avec son frère Saïd, dans un assaut de la GIGN dans l’entrepôt d’une imprimerie en Seine-et-Marne, où ils avaient trouvé refuge, après 48h de cavale. Kamel Zarrouk a fui lui aussi la Tunisie, en 2013, avec l'aide de l'appareil sécuritaire parallèle: il a pu quitter une mosquée à Tunis encerclée par les forces de l'ordre. Kamel Zarrouk, pour sa part, multiplie, via les réseaux sociaux, les appels au jihad pour l’instauration de l’Etat islamique en Tunisie. Y. N. M. Illustration: De gauche à droite: Kamel Zarrouk et Aboubaker El-Hakim. |
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