Ensignement superieurLes patrons des établissements privés d'enseignement supérieur reprochent aux étudiants des écoles d'ingénieurs d’avoir mis en doute le niveau de la formation dans le secteur privé.

Lors d'un point de presse, vendredi 16 janvier 2015, au siège de l'Union tunisienne de l'industrie du commerce et de l'artisanat (Utica), des membres de la Chambre nationale des établissements privés d'enseignement supérieur, relevant de la centrale patronale, ont estimé que les étudiants des écoles d'ingénieurs feraient mieux de revendiquer l'amélioration des conditions de formation, la révision des programmes d'enseignement ou le renforcement des équipements dans leurs établissements, soulignant que 60 à 70% des diplômés du secteur privé sont recrutés annuellement par le marché de l'emploi, compte tenu de leurs fortes compétences et qualifications.

Selon les responsables de certains établissements privés d'enseignement supérieur, le concours d'accès aux écoles d'ingénieurs n'est organisé qu'en Tunisie, au Maroc et en France et ce, non pas par souci de qualité et de distinction, mais en raison de la faible capacité d'accueil dans ces écoles.

Pour sa part, Abdellatif Khammassi, président de la chambre nationale, a précisé que 50% des diplômés des établissements privés sont étrangers, et ce compte tenu de la bonne qualité d'enseignement fourni et sa conformité avec les besoins du marché de l'emploi.

M. Khammassi a fait remarquer que la conférence de presse a été organisée suite aux mouvements de protestation observés ces derniers jours par les étudiants des écoles d'ingénieurs après la signature d'un accord entre le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi et celui de l'Enseignement supérieur, la Recherche scientifique et les TICs, permettant aux diplômés de la formation professionnelle de poursuivre des études supérieures.

Le secteur privé de l'enseignement supérieur respecte l'intégralité des dispositions contenues dans le cahier des charges régissant le secteur et ce, sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur, et à tous les niveaux (programmes d'enseignement, validation des diplômes, cadre enseignant, équipements, présence des représentants des ministères aux conseils scientifiques et contrôle des examens).

A noter que des étudiants des écoles d'ingénieurs observent, depuis deux semaines, une grève ouverte pour revendiquer, notamment, la suspension de la formation en ingénierie dans les établissements privés, la non reconnaissance de leurs diplômes, la révision du cahier des charges organisant le secteur privé et de toutes les autorisations octroyées précédemment, ainsi que le gel de l'attribution de nouvelles autorisations avant la publication d'un nouveau cahier des charges.

Une soixantaine d'établissements d'enseignement privés répartis sur l'ensemble du pays assurent la formation de 30.000 étudiants, dont 2000 sortent chaque année, avec un diplôme.

I. B. (avec Tap)

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