De retour en Tunisie après avoir commis des horreurs en Syrie, Abou Hamza Ettounsi, un jihadiste de Daêch, libre de ses mouvements, sombre dans l’alcoolisme.
L’histoire d’Abou Hamza Ettounsi ressemble à celle de centaines d’autres jihadistes tunisiens, rentrés au pays après avoir passé un séjour dans les camps de l’Etat islamique (Daêch), en Syrie ou en Irak, commettant les plus odieux des crimes, volant, violant, torturant, égorgeant et brûlant vifs des êtres humains. Dans l’impunité la plus totale. Et sans rendre des comptes de leurs actes devant aucune instance, judiciaire ou autres. Pis encore : ni le gouvernement ni la société civile ne semblent se soucier sérieusement du danger que courent les Tunisiens en côtoyant, sans le savoir, ces «monstres», livrés à eux-mêmes et non soumis aux contrôles d’usage, et, encore moins, à un suivi social ou psychologique. Lors de l’ouverture d’une journée d’étude sur «la jeunesse et les dangers de l’extrémisme», organisée le 15 janvier 2015 par l’Ecole supérieure des forces de sécurité intérieure au Bardo, le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou a parlé de ces ex-jihadistes tunisiens, qui représentent, aujourd’hui, un véritable danger pour la société. L’histoire d’Abou Hamza qui, après son retour récent en Tunisie, s’est confié à la chaîne ‘‘Al-Aan’’, racontant son expérience de jihadiste en Syrie, doit susciter une réaction du gouvernement. Car, si Abou Hamza a exprimé son remord d’avoir été piégé et d’être devenu un «monstre», plongeant, aujourd’hui, dans la solitude et l’alcoolisme, d’autres jihadistes, rentrés comme lui au pays, sans y être interpelés ou même encadrés, sont capables de renouer, à tout moment, avec le jihad, avertit Abou Hamza, dont l’identité n’a pas été révélée. Z. A. |
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