Plus d’une centaine d’employés de la Société de la mine de fer à Jerissa, au Kef (nord-ouest), observent un sit-in, au fond d’un tunnel d’une profondeur de 125 mètres.
La grève ouverte lancée par les 120 ouvriers de la société s’est transformée, lundi 19 janvier 2015, en sit-in, au fond carrière souterraine. Les employés se mettent ainsi en danger, avec la menace d’émanation de gaz toxiques ou d’effondrement de la mine. Mongi Chikhaoui, Pdg de la société, a déclaré, sur Jawhara FM, que les employés risquent l’asphyxie et la mort. «Les grévistes sont sérieusement en danger et ils refusent l’intervention des l’équipe de sauvetage», a-t-il dit. Tout en soulignant que la société n’est pas responsable de tout éventuel accident pouvant survenir, le Pdg appelle les autorités à intervenir pour raisonner les ouvriers grévistes. Rappelons que ces derniers sont entrés en grève depuis le 5 janvier 2015, pour exiger l’exécution des accords conclus depuis 2013 entre le syndicat de base et les responsables de la mine, et qui portent notamment sur la rémunération des ouvriers et la mise à jour du calcul de leur prime de rendement. La Société de la mine de fer à Jerissa enregistre des pertes quotidiennes estimées à 27.000 dinars et elle risque de perdre plusieurs de ses marchés, indiquent ses responsables. Y. N. M. |
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