L’avocat Adel Rouissi a accusé un policier de l’avoir giflé, insulté et humilié devant le tribunal de Sousse, hier, lundi 19 janvier 2015.
Me Rouissi a déclaré sur Jawhara FM qu’un agent de police l’avait giflé après un accrochage à propos d’une place de stationnement de voiture devant le tribunal. «Ce qui m’a le plus peiné c’est que l’agent de sécurité m’a demandé pardon expliquant son geste par le fait qu’il pensait que j’étais un simple citoyen», a déclaré l’avocat, avant d’ajouter: «Pour lui, gifler un citoyen est donc permis, et c’est ce qui m’a poussé à le poursuivre en justice». Me Rouissi a également précisé que la gifle est un geste qui signifie le mépris et l’atteinte à l’honneur. «J’aurais préféré qu’il m’ait donné un coup de poing et non pas une gifle, et toute la symbolique détestable de ce geste», a insisté l’avocat. Fraj Abid, membre du syndicat de police de Sousse, a démenti, de son côté, la version de l’avocat, indiquant que le policier «l’a juste poussé et bousculé». Rien que ça! Suite à cet incident, l’ordre des avocats de Sousse étudie la possibilité d’appeler à la dissolution des syndicats sécuritaires. «Ce n’est la première fois qu’un agent agresse un avocat à Sousse. Nous ne sommes pas au-dessus des citoyens et nous n’accepterons jamais que des agents de sécurité se permettent d’humilier ou d’agresser des citoyens», a indiqué Mohamed Salah Chebbi, secrétaire général de l’ordre des avocats de Sousse. Y. N. M.
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