Quelque 2,2 millions de journées de travail sont perdues chaque année en Tunisie à cause de l'absentéisme des enseignants de l'éducation nationale.
Ce chiffre comptabilise les absences pour cause de maladie, mais aussi les journées de grève, qui se sont multipliées ces dernières années. En termes de coûts financiers, l'hémorragie se chiffrerait, chaque année, tous cycles confondus (primaire, probatoire et secondaire), à 57 millions de dinars (MD), indique le rapport 2014 sur l'éducation, présenté jeudi 29 janvier 2015. Les pertes financières représenteraient 2,1% de la masse salariale totale dans l'enseignement primaire public et 1,6% dans les cycles probatoire et secondaire. Le ministère de l'Education nationale évalue à 4,9% le taux général d'absentéisme dans l'enseignement primaire, soit plus de 516.000 journées de travail représentant des pertes d'argent de l'ordre de 23MD. Pour les cycles probatoire et secondaire, ce taux est estimé à 5,6%, soit 681.000 journées de travail et une perte de 33,6MD. Le rapport consacre, par ailleurs, tout un volet à l'apparition de fléaux inhabituels en milieu scolaire, notamment la violence physique et verbale. Selon des sources sécuritaires et éducatives, 8.000 cas de violence ont été recensés au niveau national au cours du seul 1er trimestre de l'année scolaire 2013-2014. En plus de la violence entre élèves, le corps enseignant a souvent été la cible, lui aussi, d’agressions de toutes sortes. Le rapport évoque aussi les dégradations de matériel scolaire. I. B. (avec Tap). Illustration: Des enseignants en grève devant le siège de l'UGTT, à la place Mohamed Ali, à Tunis. |
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