C’est ce qu’a rapporté, samedi 7 février 2015, le site philippin ‘‘Newsinfo.inquirer.net’’ (‘‘NIN’’).

«La Suède a fait état (auprès du gouvernement tunisien, Ndlr) de sa conviction que le droit individuel au libre choix de l’orientation sexuelle est un principe fondamental de la démocratie», a déclaré Victoria Bell, la porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères.

«Le 4 février (2015, Ndlr), la justice tunisienne a infligé à cet homme, âgé d’une cinquantaine d’années, une peine d’emprisonnement de 2 ans pour actes homosexuels», a-t-elle ajouté.

Selon ‘‘NIN’’, les autorités tunisiennes ont confirmé le verdict en question, sans souhaiter commenter cette affaire de mœurs.

Le quotidien suédois ‘‘Aftonbladet’’ a rapporté que le touriste suédois inculpé, résidant en France depuis de longues années, a fait appel de sa condamnation.

Selon la loi tunisienne, l’homosexualité est un crime passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 4 ans.

Rapide à la réaction, l’Association tunisienne de soutien aux minorités (ATSM) a appelé les autorités tunisiennes à changer cette loi et condamné cette peine d’emprisonnement infligée au touriste suédois.

Pour la présidente de l’ATSM, Yamina Thabet, «cette loi tunisienne est une atteinte à la liberté. Notre association réitère son appel à la décriminalisation de l’homosexualité».

Pareille pratique sexuelle pose, indéniablement problème dans un pays comme la Tunisie. Tolérer l’homosexualité donnerait sans nul doute satisfaction à certains défenseurs des droits de l’Homme et des libertés individuelles, mais cela elle bousculerait le conservatisme de la majorité (?) des Tunisiens. Ce qui explique la gêne des autorités tunisiennes qui refusent de commenter le jugement qui choque, tout de même, au nord de la Méditerranée.

Marwan Chahla