Des mesures ont été prises à la suite des incidents survenus dans la délégation de Dhehiba (gouvernorat de Tataouine) et qui ont coûté la vie à un manifestant.
Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, publié dimanche 8 février 2015, ces décisions interviennent à l'issue de la réunion de la cellule de crise en charge du suivi de la situation sécuritaire dans le pays. Celle-ci a décidé : - d’ouvrir une enquête sur les circonstances de la mort de l'un des manifestants; - d’examiner la possibilité de réviser la taxe de sortie du sol tunisien imposée aux Libyens; - de dépêcher une délégation gouvernementale à Dhehiba pour s'enquérir de la situation socio-économique dans la région; - d’appeler les partis politiques, les composantes de la société civile et les leaders d'opinion à Dhehiba à apaiser la tension dans la région; - d’imposer le respect des locaux de sécurité qui représentent la souveraineté de l'Etat. Présidée par le chef du gouvernement, Habib Essid, la réunion de la cellule de crise s'est déroulée en présence du ministre de l'intérieur, Najem Gharsalli, du ministre de la Défense, Farhat Horchani, du secrétaire d'Etat aux Affaires sécuritaires, Rafik Chelli, du secrétaire d'Etat aux Affaires locales, Hédi Majdoub et de plusieurs responsables sécuritaires et militaires. D'après le même communiqué, la réunion a porté sur les circonstances de ces incidents qui, selon le communiqué, ont éclaté à la suite de l'incendie du poste de la garde nationale dans la région et des domiciles du chef de la brigade de la garde nationale et de deux agents ainsi que de la tentative d'assaut contre le poste de la garde frontière. Une personne a trouvé la mort et 14 autres ont été blessées, à la suite de violents heurts qui ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre à Dhehiba. Le mouvement de protestation est organisé, depuis une semaine, par les habitants de Dhehiba pour revendiquer le droit au travail et au développement et réclamer le rétablissement de l'activité commerciale entre la Tunisie et la Libye, interrompue par la partie libyenne, et la suppression de la taxe de sortie imposée aux Libyens, qui a justifié cette interruption. I. B. (avec Tap). |
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