Controle a Ras Jedir La route reliant Ras Jedir et Gabès a été coupée, aujourd’hui, par des manifestants qui protestent contre l’arrêt des activités commerciales à la frontalière tuniso-libyenne.

Hier, dimanche 15 février 2015, un groupe de citoyens et de membres de la société civile se sont rendus au poste frontalier de Ras Jedir, dans une tentative de faire pression pour la fermeture de ce point de passage, face à la poursuite des tensions et protestations dans la région.

Ils réclament cette fermeture en attendant la reprise des activités commerciales transfrontalière et la suppression de la taxe de sortie imposée des deux côtés de la frontière.

Cette initiative est soutenue par la cellule de crise de Ben Guerdane qui, dans une déclaration publiée à l'issue de sa réunion d’avant-hier, a jugé cette fermeture nécessaire pour trouver des solutions servant l'intérêt des différentes parties.

Pour le syndicaliste Mohsen Lachheb (UGTT), le maintien du poste de Ras Jedir ouvert présente des dangers pour la sécurité des passagers et des automobiles au niveau de ce point de transit.

La cellule de crise de Ben Guerdane, a, de son côté, appelé à une large adhésion à l'appel à la grève générale dans tout le gouvernorat de Médenine si le gouvernement continue à ignorer les revendications de la région.

Les membres de la cellule, qui déplorent la politisation des revendications, exhortent les jeunes à la retenue et les sages de la région à encadrer et à orienter ces mouvements pour qu'ils ne dévient pas de leurs objectifs. Ils regrettent, toutefois, le traitement sécuritaire «violent» des manifestations.

La cellule de crise qualifie de «décevante» la visite, la semaine dernière, dans la région, des ministre des Finances, Slim Chaker, et du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Yacine Brahim, tant au niveau de l'organisation qu'à celui du contenu et des résultats.

Les deux ministres s’étaient rendus dans la région, il est vrai, pour écouter la population et faire un diagnostic de la situation et non pour annoncer des décisions et mettre en route des solutions.

Formée suite aux récents évènements survenus dans les gouvernorat de Medenine et Tataouine, la cellule de crise regroupe les unions locales du Travail (UGTT), de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) et de l'agriculture et de la pêche (Utap), en plus des représentants des protestataires.

I. B. (avec Tap).

Illustration: Poste frontalier de Ras Jedir.

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