Le corps de la militante et activiste libyenne Intissar Hassaïri, exécutée à Tripoli par balles, a été découvert, mardi 24 février 2015, dans le coffre de sa voiture.
Quand sa famille a perdu tout contact avec elle, hier, la victime était accompagnée de sa tante. Intissar Hassaïri, activiste libérale et anti-islamiste, a cofondé le mouvement Tanwir (Lumières), avec Mahmoud Jibril, l’ancien Premier ministre libyen. Sur sa page Facebook, elle a vivement condamné les 3 attentats aux voitures piégées à Al-Qobba dans l’est libyen, le 20 février 2015, qui a fait 45 morts et près d’une centaine de blessés. Cet attentat a été perpétré par l’Etat islamique (Daêch) en Libye en réaction au bombardement égyptien de la ville de Derna, bastion des jihadistes, suite à l’exécution de 21 ressortissants égyptiens de confession copte. La victime n’est pas la première femme assassinée en Libye pour ses positions politiques. Le 17 février 2015, un sniper a abattu Zeyneb Abdelkarim, épouse de l’ancien directeur de la sécurité à Benghazi (lui aussi assassiné), qui était à bord de sa voiture avec ses enfants. Elle a rendu l’âme 3 jours après à l’hôpital. Le 21 novembre 2014, Sara Dib (23 ans) a été assassinée par balles alors qu’elle prenait le volant de sa voiture garée devant son domicile à la Cité Al-Andalous à Tripoli. Le 25 juillet 2014, la militante des droits de l’homme Salwa Boukaakiî a été tuée à son domicile à Benghazi. Le 17 juillet 2014, Fariha Barkaoui, membre démissionnaire du parti Congrès national (proche de la coalition des milices Fajr Libya contrôlant la région de Tripoli) a été exécutée par balles alors qu’elle conduisait sa voiture à Derna. Le 29 mai 2014, la journaliste Nassib Miloud Korfana a été égorgée chez elle dans la ville de Sebha, à a lisière du Sahara libyen. Z. A. |
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