Le ministère de la Santé a envoyé une commission à une clinique de Tunis pour enquêter sur le cas d'Olfa, dans le coma après avoir subi une FIV.

Par Zohra Abid

Olfa Yousfi est allée, le 21 février 2015, à la clinique Alyssa, au quartier des Berges du Lac de Tunis pour une fécondation in vitro (FIV). Après une anesthésie générale probablement inadaptée à son cas, elle reste dans le coma et son état est jugé critique.

C'est son amie Hanene qui a lancé cette alerte sur les réseaux sociaux. Selon elle, Olfa, mariée il y a 13 ans, a toujours rêvé d'avoir un bébé. Après que son gynécologue ait assuré qu'elle est apte à faire une FIV, elle a pris rendez-vous dans une clinique. Le jour J, Olfa a subi l'intervention. Depuis, elle ne s'est pas réveillée. Hanene exige une réponse claire de la part des médecins de la clinique sur les causes du coma dans lequel est plongée son amie et son réel état de santé.

Suite à cet appel, la direction générale de la clinique a répondu. «A la clinique Alyssa nous compatissons et partageons l'angoisse et l'inquiétude de toute la famille de madame Olfa. Son admirable et croyant époux nous a fait beaucoup de peine, nous le voyons à longueur de journée aux salons de la réception de la clinique, le Coran à la main! Monsieur et madame Yousfi se sont rendus, samedi dernier, à notre clinique au service de procréation médicalement assistée pour un acte qui devait leur permettre d'avoir un enfant. Hélas, madame Olfa a fait l'objet d'un accident cardiologique suite à une atteinte sous-jacente», lit-on dans la réponse.

Selon plusieurs témoignages avisés, la clinique où le drame est survenu est dotée d'un personnel des plus compétents et elle est considérée comme l'une des meilleures du pays. Sa direction affirme que toutes les dispositions avaient été prises en présence de la famille et principalement de l'époux.

«Actuellement, le problème est jugulé et la situation sous contrôle. Mme Olfa reprendra conscience sous peu (inchallah)!», affirme-t-elle. Elle précise, par ailleurs, que la famille d'Olfa a toujours été informée de l'évolution de l'état de santé de la patiente, heure par heure, et «aucune intervention médicale extérieure proposée par la famille n'a été interdite, bien au contraire, au moins 3 médecins se sont présentés à la clinique et ont eu les informations nécessaires... Nous prions tous dieu pour que notre patiente reprenne conscience rapidement».

Il va falloir attendre l'évolution de l'état d'Olfa et le contenu du rapport de la commission formée par le ministère de la Santé avant de parler d'erreur médicale.

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