Des élèves du secondaire sont entrés en grève, lundi 2 mars 2015, dans plusieurs régions de la république, pour... dénoncer le comportement jugé irresponsable des enseignants.

Par Yüsra N. M'hiri

Les négociations entre le ministère de l'Education et le syndicat des enseignants du secondaire ayant échoué, ces derniers ont maintenu leur décision de boycotter les examens qui devaient démarrer aujourd'hui et se poursuivre toute la semaine.

Les élèves, qui étaient censés entamer, ce lundi 2 mars 2015, les examens du second trimestre, se disent «victimes du conflit opposant le ministère et le syndicat», qui les perturbe et les empêche de se concentrer sur la préparation des devoirs écrits.

Désordre et gabegie dans les collèges et lycées.

Les enseignants, quant à eux, ont respecté, dans leur majorité, l'appel de leur syndicat en boycottant les examens et en réitérant leur attachement à la satisfaction de leurs revendications, essentiellement matérielles (augmentations des salaires et des primes), jugées excessives et inadéquates en cette conjoncture difficile par laquelle passe le pays.

Conséquence de ce qui s'apparente à un bras-de-fer entre les enseignants, soutenus par l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), et leur tutelle: une véritable anarchie, aujourd'hui, dans les collèges et lycées, des élèves qui sèchent les cours et manifestent, des enseignants présents-absents, une administration qui ne sait plus où donner de la tête et des parents en colère.

Illustration de cette situation chaotique dont on ne voit plus l'issue: une enseignante a été agressée par des élèves dans un lycée de Nabeul. Blessée à la tête, elle a été transportée aux urgences.

Enseignante blessée à la tête à Nabeul.

Entre-temps, ni le chef du gouvernement ni le président de la république ne sont sortis de leur étrange silence pour essayer de trancher ce conflit ou, du moins, apaiser les esprits chauffés et de rassurer l'opinion publique lassée par un chassé-croisé qui aura trop duré. Alors que le spectre d'une année blanche se profile à l'horizon...

{flike}