Des habitants de Jendouba et Bousalem ont manifesté et bloqué des routes, aujourd’hui, pour protester contre la marginalisation de leur région.
Des manifestants ont mis le feu à des pneus pour couper les principales routes. D’autres ont bloqué les rails pour empêcher le train de rejoindre la capitale. Ces protestations font suite aux inondations auxquelles la région du nord-ouest a été confrontée au cours des derniers jours, et alors que des quartiers entiers et des exploitations agricoles sont encore partiellement inondés. Les manifestants réclament l’accélération de la mise en route des projets de développement programmés dans la région mais stoppés pour diverses raisons, l’amélioration de l’infrastructure générale, et notamment la protection des zones d’habitation des crues de la Medjerda. Ils ont aussi réclamé le départ du gouverneur de la région, Mohsen Khabouchi, qu’ils accusent de manque de réactivité et d’engagement. «A chaque fois qu’il pleut davantage que d’habitude, la région est inondée. Le silence et le laxisme des gouvernements successifs laissent penser que Jendouba et Bousalem ne font pas partie de la Tunisie», a lancé un manifestant . Les habitants, qui ont accueilli, samedi, la visite de la délégation gouvernementale, par des huées, ont déploré l’absence du chef du gouvernement Habib Essid. Ils demandent qu’il leur rende visite ou, au moins, qu’il réagisse et présente les éventuelles actions à mettre en route en faveur de leur région. Y. N. M. |
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