Suite au mandat d’amener émis par le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis, la police a arrêté Khatib Idrissi à Sidi Ali Ben Aoun, son village natal, et l’a transféré à Tunis pour être auditionné dans le cadre d’une affaire terroriste. Il a été entendu et relâché. 

Le prédicateur salafiste avait déjà été arrêté, le 24 octobre 2013, avec son gendre, suite à l’assassinat de 6 agents de la garde nationale par un groupe armé, à Sidi Ali Ben Aoun, avant d’être relâché 24 heures après.

Infirmier diplômé, Khatib Idrissi n’a jamais exercé son métier et préféré faire des études coraniques.

Dans les années 1970, il est parti en Arabie saoudite où il s’est abreuvé aux sources du wahhabisme auprès des imams Abdelaziz Ibn Baz et Mohamed Saïd Qahtani.

Rentré en Tunisie 1994, il a enseigné le wahhabisme au sein d’un petit cercle à Sidi Ali Ben Aoun, qui s’est beaucoup élargi par la suite.

En 2006, il a été condamné à 2 ans de prison et est resté en résidence surveillée jusqu’à la chute de Ben Ali en janvier 2011.

Au lendemain des élections du 23 octobre 2011, Khatib Idrissi a profité du laxisme du gouvernement islamiste pour renouer avec le prosélytisme salafiste jihadiste.

Beaucoup des jeunes de Sidi Bouzid parti pour le jihad en Syrie et ailleurs se sont abreuvés des enseignements guerriers de cet extrémiste religieux.

Z. A.