Radhia JerbiLa majorité des quelque 100 Tunisiennes tombées enceintes en pratiquant le «jihad nikah» (prostitution halal) ont été rejetées par leurs familles.

C’est ce qu’a affirmé, aujourd’hui, dimanche 8 mars 2015, Radhia Jerbi, présidente de l’Union de la femme tunisienne (UFT), tout en indiquant que ce chiffre, annoncé officiellement, est en-deçà de la réalité.

Selon elle, le phénomène du «jihad nikah» est devenu un véritable problème social dans le pays et il faut vraiment trouver des solutions aux enfants nés sous X à la suite de ces relations hors mariage d’un type assez particulier et, jusque-là, inconnu en Tunisie.

«L’aggravation de ce phénomène est due, notamment, à un relâchement sécuritaire, au retour des Tunisiens parti au jihad à l’étranger, à l’anarchie dans les zones frontalières tuniso-libyennes, à l’instabilité sociale et à l’accueil réservé dans notre pays à des prédicateurs extrémistes», a expliqué Mme Jerbi.

La présidente de l’UFT s’est félicitée de la situation actuelle de la femme tunisienne, bien meilleure qu’au lendemain de la révolution, période marquée, selon elle, par la montée des courants islamistes extrémistes et le laxisme des gouvernements de la troïka, par allusion aux gouvernements conduits par les islamistes Hamadi Jebali et Ali Laayedh (décembre 2011-janvier 2014), qui ont laissé prospérer l’extrémisme religieux et encouragé le départ des jeunes pour le jihad en Syrie.

Z. A.

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