Refugiés à Ras JedirLe gouvernement philippin a commencé à faire rapatrier, via la Tunisie, ses ressortissants travaillant en Libye, à la suite de l’enlèvement de 7 d'entre eux.

Le gouvernement de Manille a, en effet, dépêché son ministre des Affaires étrangères pour trouver, à partir de Tunis, une issue heureuse aux otages et convaincre les autres travailleurs philippins à quitter le pays, a rapporté aujourd’hui, samedi 14 mars 2015, le site philippin ‘‘Inquirer.net’’.

Le chef de la diplomatie philippine, Albert del Rosario, a choisi de venir sur place, en Tunisie, afin de superviser lui-même la mise à exécution du plan philippin d’évacuation d’urgence des citoyens philippins résidant et travaillant en Libye.

‘Inquirer.net’’ rappelle que la Tunisie «reste le point de sortie principal» pour les Philippins qui se trouvent aujourd’hui «piégés dans une situation chaque jour encore plus imprévisible et encore plus dangereuse.»

Selon le Département des affaires étrangères (DAF) philippin, au moins 3000 des 4000 Philippins qui ont été évacués de Libye, depuis l’application par Manille de son plan de rapatriement d’urgence, en juin 2014, ont transité par la Tunisie.

«Le gouvernement encourage, une fois encore, les travailleurs philippins se trouvant en Libye de tirer avantage du plan de rapatriement mis à leur disposition, étant donné que la situation dans ce pays n’a pas cessé de se détériorer et que 7 de nos concitoyens ont été enlevés, en deux lieux différents, durant le mois écoulé», rappelle un communiqué du DAF philippin.

Del Rosario a déjà pu rencontrer, à Tunis, 41 Philippins qui ont échappé au cauchemar de la guerre civile libyenne. Ces rescapés quitteront «sous peu» la Tunisie, selon les autorités philippines.

A Tunis, également, Albert del Rosario a établi des contacts avec les ambassadeurs autrichien, bangladeshi et tchèque en poste en Tunisie, afin de coordonner leurs actions, car eux aussi sont concernés par des prises d’otages de leurs concitoyens en Libye.

Depuis l’application de leur programme d’évacuation obligatoire, les autorités de Manille ont pu rapatrier près de 9.000 de leurs concitoyens résidant en Libye, sur un total de 13.000, au début de la crise libyenne.

Marwan Chahla

Source: ‘‘Inquirer.net’’.  

Illustration: Refugiés au poste frontalier tuniso-libyen de Ras Jedir.

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