D’anciens membres de l’Uget, en grève de la faim depuis 16 jours, se sont enchaînés à un poteau en face du Théâtre municipal de Tunis.
Les grévistes font partie d’un groupe de 186 protestataires, tous anciens membres de l’Union générale des étudiants de Tunisie (Uget), fichés par la police au temps de Ben Ali et exclus des recrutements dans la fonction publique pour leurs activités syndicales. Leurs dossiers ont été pris en charge par les gouvernements qui se sont succédé, au lendemain de la révolution. Ils leur ont promis de les intégrer dans la fonction publique, mais quatre ans se sont passés et les promesses se sont évaporées. «Lorsque nous avions protesté en 2014, contre les promesses non tenues par les gouvernements Ennahdha, le cabinet Jomaa nous a promis de donner suite à notre revendication et nous avions signé un accord en ce sens, qui est resté lettre morte», a déploré Hatem. Et d’ajouter: «Habib Essid nous a demandé, en février dernier, de lui accorder un mois pour examiner nos dossiers... Nous sommes à bout et nos conditions de vie sont très difficiles» Le 14 mars 2015, 23 anciens membres de l’Uget sont entrés en grève de la faim. Ils dénoncent le silence des autorités face à leur mouvement. Deux d’entre eux, Houda Chehifi et Lotfi Mrabet, dont l’état de santé s’est dégradé, sont actuellement hospitalisés. Y. N. M. |
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