Si le terrain de football des Berges du Lac de Tunis était équipé d’un défibrillateur, le cardiologue Ferid Siala, décédé hier soir, serait peut-être encore en vie.
«Malgré l’intervention rapide et les gestes de revascularisation précoce, notamment à la clinique Hannibal où il a été transporté de suite, le jeune médecin n’a pu être sauvé. Il était déjà mort, d’une mort cérébrale, avant que son cœur ne lâche définitivement», a expliqué un médecin secouriste à Kapitalis. Et d’ajouter, navré: «Il est inconcevable que dans notre pays, qui se veut moderne, on n’installe pas, dans les lieux publics, comme les aéroports, les hôtels les gares, les stades et tous les espaces de rassemblement, des DEA ou des DSA (défibrillateurs semi-automatiques) qui coûtent trois fois rien (le prix varie entre 1.200 et 1.500 DT)». En cas d’arrêt cardiaque, le défibrillateur peut augmenter les chances de survie de 3-4% à 70-75%. Dr Ferid Siala, qui doit être inhumé aujourd’hui dans sa ville natale à Sfax, était mariée à une cardiologue qui opère à la clinique de la Soukra. Le couple a 3 enfants, dont la plus jeune à 3 mois. Z. A. |
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