Cheikh Mohamed Hentati, invité de l’émission ‘‘Labess’’, samedi 12 avril 2015, sur Al-Hiwar Ettounsi, était un indicateur de police sous l’ancien régime.
Les habitants du quartier Fattouma Bourguiba, au Bardo, ont été choqués par l’intervention de Mohamed Hentati qui a induit en erreur l’opinion publique en se présentant, dans l’émission animée par Naoufel Ouertani, comme un grand théologien devant l’Eternel, qui a beaucoup souffert sous l’ancien régime. Tout cela est faux, disent-ils. Pire encore: le prétendu cheikh, qui se permet de s’attaquer à Othman Battikh, ministre des Affaires religieuses et ex-mufti de la république, était un indicateur de police rémunéré par l’ancien régime. Il était chargé de surveiller les fidèles dans les mosquées, notamment ceux de la Cité Fattouma Bourguiba et El-Bey au Bardo, et de faire des rapports sur ceux d’entre eux qui montreraient un zèle religieux pouvant traduire l’appartenance à un groupe fondamentaliste. C’est, en tout cas, ce qu’indiquent, Issam Darouri, président de l'Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen (OTSC), ainsi que nos collègues d’‘‘Al-Ikhbaria’’, citant des voisins de Mohamed Hentati. Ces derniers indiquent aussi que Mohamed Hentati n’a jamais eu son baccalauréat, alors qu’il prétend détenir... un doctorat. «Qu’il nous montre alors ses diplômes, s’il en vraiment. Et s’il était un jour en prison, qu’il le prouve par un quelconque document!», disent ses voisins, écoeurés par tant de mensonges et d’effronterie, de la part d’un indicateur de police, qui était aussi joueur de bendir (tambour) dans une troupe de soulamia (chants liturgiques). Ceux dont il a animé les soirées familiales se souviennent encore de lui. «Au lendemain de la révolution, il s’est mis au service du parti islamiste Ennahdha et a commencé à donner des prêches wahhabites dans les mosquées», disent encore les voisins de Mohamed Hentati, qui reprochent, par ailleurs, à Naoufal Ouertani son manque de professionnalisme. «En tant que journaliste, il aurait dû enquêter sur le passé de son invité avant de le recevoir et de lui donner le micro pour raconter n’importe quoi, tromper les téléspectateurs et, surtout, envoyer des messages codés aux cellules salafistes wahhabites», disent-ils. Z. A. |
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