Les manifestants, qui se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat de Kasserine (centre-ouest) ont indiqué que des enfants et des personnes âgées ont été victimes d’affections, notamment l’hépatite A, due à l’eau polluée de l’Oued Sbiba où l'Office national de l'assainissement (Onas) rejette ses eaux usées non traitées.

La semaine dernière, un élève de 13 ans est mort à l’hôpital régional. «Nous savons qu’il est mort à d’une hépatite A, à cause de la pollution», a accusé l’un de ses proches. Cette version est démentie par le gouverneur de Kasserine, Atef Boughattas. «Les raisons du décès de l’adolescent n’ont pas encore été fournies par l’hôpital et on ne peut donc pas considérer qu’il est mort d’une hépatite, puisque cela n’a pas été encore scientifiquement prouvé», a-t-il expliqué.

Cependant, M. Boughattas a admis que la situation environnementale dans la région «est catastrophique» et a causé, notamment, des maladies de la peau chez les habitants.

Le gouverneur, qui a rencontré les manifestants, a assuré que des mesures urgentes seront entreprises.

«Nous entamerons des travaux raccorder la région au réseau d’eau potable et nous œuvrerons également pour la mise en place rapidement d’une station d’épuration des eaux usées», a-t-il promis.

Y. N. M.

Illustration: Manif à Kasserine (photo d'archives).