Le présumé chef de la cellule terroriste Katiba Abou Meriem a été remis en liberté, le lendemain de son arrestation, lundi 13 avril 2015, à la cité Nadhour, à Hammamet.
Après avoir entendu Slim Bouhouch, le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis a décidé sa libération, car il n’a pu retenir des charges contre lui pour absence de preuves. Selon les forces de sécurité, Slim Bouhouch est un «dangereux chef terroriste». Il dirige la Katiba Abou Meriem, qui a planifié des actes terroristes contre des cibles sécuritaires et touristiques dans la région du Cap-Bon. Selon Ghofrane Hjaïej, l’avocate de Slim Bouhouch, la Katiba Abou Meriem n’existe pas et ses 20 prétendus membres, arrêtées le 11 avril dernier, ont tous été libérés, eux-aussi, pour absence de preuves. Ce qui soulève des interrogations sur les méthodes des unités antiterroristes en Tunisie, qui, pour faire du chiffre, ratissent large et procèdent à des arrestations à tour de bras, sans prendre le temps de réunir les preuves susceptibles de constituer un dossier d’accusation. Dire ensuite, comme le font souvent les responsables sécuritaires, «On les arrête les terroristes, mais les juges les relâchent», ne suffit pas à masquer leur manque de compétence. Quel gâchis? Z. A. |
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