Des pêcheurs tunisiens ont sauvé de la noyade, samedi 25 avril 2015, une embarcation en provenance des côtes libyennes et en route vers l’île italienne de Lampedusa, à bord de laquelle se trouvaient 80 migrants clandestins, pour la plupart originaires du Mali, du Sénégal, du Nigéria, du Niger et du Cameroun.

Ces rescapés ont été conduits au port de Zarzis, puis placés dans un centre d’accueil provisoire dans la région, situé près d’une école primaire.

Les parents d’élèves et le corps éducatif de l’établissement scolaire se sont plaints de la présence de ces immigrés, prétextant un manque de sécurité et la crainte de transmission de quelque épidémie (sic!).

Dr Mongi Slim, président de la section de Médenine du Croissant-Rouge, a expliqué, pour sa part, en langage plus politiquement correct, que la région ne dispose pas d’espace adéquat pour l’accueil de réfugiés.

Ces derniers seront reconduits dans leur pays respectifs avec l’aide de l’Organisation internationale des migrations (OIM), mais en attendant les formalités d’usage pour leur rapatriement, ils ont été transférés, aujourd’hui, vers un centre d’accueil à Mégrine, dans la banlieue-sud de Tunis.

Y. N. M.

Illustration: Ph. Fethi Nasri, AFP.

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