En marge du colloque sur l’islam et les mouvements religieux, tenu dimanche 3 mai au Palais des Congrès à Tunis, le mufti de la république, Hamda Saïed, a déclaré aux médias qu’il ne partage guère l’avis de son prédécesseur et actuel ministre des Affaires religieuses, Othman Battikh à propos du port du niqab.

Hamda Saïed a refusé de donner plus de précision et promis de donner plus tard son avis à propos cette question qui divise les notables religieux, et pas seulement en Tunisie.

Dans une interview publiée par le quotidien ‘‘Assabah’’, dans sa livraison du 31 mars dernier, Othman Battikh avait déclaré que le port du niqab par la femme n’est pas une obligation religieuse mais une simple pratique, qui pourrait être interdite, compte tenu de la situation sécuritaire dans le pays. Car des éléments terroristes se déplacent déguisés en niqab pour échapper au contrôle policier.

Ainsi, en septembre 2012, Seifallah Ben Hassine, alias Abou Iyadh, chef de l’organisation terroriste Ansar Charia, a pu quitter la mosquée Al-Fath, au centre-ville de Tunis, encerclée par les policiers, en étant déguisé en niqab.

D’autres chefs jihadistes ont recouru au même stratagème pour passer inaperçus dans la rue. Et la police a effectué plusieurs arrestations d’hommes déguisés en niqab.

Z. A.