Hypertension artériellePlus de 30% des Tunisiens âgés de 35 à 70 ans souffrent d’hypertension artérielle, une maladie silencieuse, parmi les premières causes de mortalité dans le monde.

C’est ce qu’a révélé Pr Sami Mourali, président de la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire (STCCCV), au cours d’une conférence de presse, mercredi 6 mai 2015, précisant que 60% des personnes atteintes ne le savent pas.

L’hypertension constitue un risque d’accident cardiovasculaire et nécessite des mesures hygiéno-diététiques, souvent associées à des traitements médicamenteux, pour mieux contrôler la tension artérielle.

«Du fait de l’avènement silencieux de la maladie et de l’hygiène alimentaire, de vie et d’un manque de dépistage, les Tunisiens se rendent compte tardivement de la maladie», a déploré Pr Mourali.

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’hypertension artérielle (14 mai), la STCCCV s’est engagée, en collaboration avec le Laboratoire pharmaceutique Sanofi, dans une campagne de sensibilisation à cette maladie (du 4 mai au 14mai), sous le slogan «Edh’ghat».

Au programme: des actions de prévention, de conseil, d'orientation et de dépistage gratuit dans toutes les régions du pays.

Quand on sait que les habitudes alimentaires des Tunisiens se composent essentiellement de plats riches en sel (près de 5 kg de sel par an et par personne), de sucre et de pâte, un dépistage régulier s’avère important.

«Il est également essentiel de faire régulièrement du sport pour évacuer le stress, un des facteurs de l'hypertension, et qui permet également de brûler les graisses qui favorisent le développement du rétrécissement vasculaire et l'hypertension», a précisé Sami Mourali.

La STCCCV œuvre, depuis 1972, à protéger les cœurs des Tunisiens. Elle est aujourd’hui composée de plus de 500 médecins en activité dans les différentes régions de la Tunisie.

Y. N. M.

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