«Ce qui me frappe le plus, c’est la magnifique réponse de citoyens ordinaires tunisiens, du personnel soignant comme des mères, qui viennent leur apporter des repas et du bois pour se chauffer la nuit. Ils disent qu’ils veulent ainsi les faire participer au printemps arabe», a déclaré Ivan Gayton, de Médecins sans frontières, interrogé par la radio belge Rtbf depuis le poste frontière de Ras Jdir, entre la Libye et la Tunisie.
Selon lui, la Tunisie accueille des milliers de travailleurs immigrés mais leur évacuation vers leur pays d’origine est un défi logistique. «Un fleuve de plusieurs milliers d’hommes, avec des couvertures et un bagage sur la tête », décrit M. Gayton. Il ajoute: «Nous savons que, de l’autre côté, il y a de nombreux blessés qui auraient besoin de soins. Mais les Libyens ne les laissent pas sortir et nous interdisent de venir les soigner.»