Le prochain Dakar aura lieu, pour la 3ème fois consécutive, au Nord de l’Argentine et du Chili, du 1er au 16 janvier 2011. La piste d’un retour en Afrique, et précisément en Tunisie, Libye et Egypte, envisagée il y a quelques mois, a été abandonnée à cause… des «sautes d’humeur» du Guide de la Jamahiriya libyenne Mouammar Kadhafi.
«Nous avons deux propositions: l’une, de l’Argentine et du Chili ; l’autre, de la Tunisie, de la Libye et de l’Egypte», a déclaré Etienne Lavigne, le directeur de l’épreuve, à l’arrivée du Dakar-2010, le 17 janvier. Les pays candidats, dont la Tunisie, ont d’ailleurs tous envoyé à Amaury Sport Organisation (ASO) des cartes pour lui permettre de travailler sur un tracé.
Pour 2011, l’itinéraire africain prévoyait une grande boucle «Tunis-Tunis (...) qu’on sentait très bien», affirme M. Lavigne à l’AFP. Mais peu de temps avant qu’ASO ne prenne sa décision, le colonel Khadafi a eu «des sautes d’humeur», selon les termes du patron de la course, privant les ressortissants européens de visas pour la Libye. «On ne savait pas comment la situation allait évoluer», poursuit-il. Conséquence : «Les conditions de retour en Afrique sont toujours à prendre avec précautions. Pour le moment, chaque fois qu’on a voulu y revenir, on s’aperçoit qu’il y a des complications».
Un autre argument semble avoir incité les organisateurs du rallye à préférer l’Amérique du Sud à l’Afrique du Nord : le gouvernement argentin a évalué les retombées économiques du rallye 2010 à 126,3 millions d’euros pour son pays, grâce entre autres aux 1 200 heures de couverture TV dans 190 pays. Une excellente affaire quand l’Argentine et le Chili n’ont déboursé «que» 4 millions d’euros chacun pour accueillir la course. Ils ont offert aussi de nombreux services (transport, sécurité…).
Imed B.