La vaste opération d’évacuation d’immigrés en provenance de Tunisie se poursuit sur la petite île de Lampedusa, au sud de la Sicile, annonce les médias italiens.


Cette opération a été lancée mercredi par le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. Rome a envoyé six navires d’une capacité totale de 10.000 places.
Par ailleurs, les garde-côtes tunisiens ont repêché mercredi les corps de 12 migrants clandestins qui ont péri à la suite du naufrage de leur embarcation au large des îles Kerkennah, dans le centre-sud, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
Selon la même source, l’embarcation «vétuste» qui transportait 30 migrants a fait naufrage lundi. Depuis, des recherches ont été menées avec le concours d’unités de la marine tunisienne et de la protection civile pour secourir les naufragés. Le ministère a précisé aussi que des passeurs ont été arrêtés, qui ont avoué avoir organisé ce voyage.
Interrogé, mercredi soir, sur le phénomène de l'émigration clandestine et en particulier l’émigration des Tunisiens vers l’île italienne Lampedusa, le Premier ministre par intérim Béji Caïd Essebsi a souligné la nécessité pour l’Union européenne d’aider la Tunisie à résoudre ce problème. D’autant que notre pays fait face à un afflux important de réfugiés en provenance de la Libye, aux prises avec une guerre civile. M. Essebsi a estimé que les quelques 15.000 de Tunisiens arrivés à Lampedusa depuis janvier dernier ne sont rien en comparaison avec les 180.000 réfugiés de Libye accueillis par la Tunisie et dont un grand nombre ont été évacués dans leurs pays.