Près de 3.500 immigrés tunisiens amassés sur le quai du port de l’île italienne de Lampedusa ont refusé, samedi, de recevoir de la nourriture distribuée sur place, tant qu’ils n’auront pas la certitude de quitter l’île.


Ces réfugiés, majoritairement tunisiens, qui dénoncent le manque de nourriture, d’eau et d’abris, réclament leur départ de la petite île où ils sont près de 4.000 à être entassés dans des conditions inhumaines depuis qu’une mer agitée a suspendu temporairement leur évacuation vers d’autres centres d’accueil répartis dans différentes régions d’Italie. Près de 2.500 d’entre eux avaient été évacués jeudi, au lendemain de la visite sur l’île du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, qui avait annoncé que l’île serait libérée en 2-3 jours des immigrés avant que les évacuations ne s’arrêtent en raison du mauvais temps.
Samedi matin, le vent avait faibli avant de se renforcer en milieu de journée de sorte que les grands navires présents dans la rade de Lampedusa ne peuvent pas accoster et embarquer les immigrés.