Plus de 11.300 «délinquants» ont été arrêtés par les forces de sécurité intérieure entre le 1er février et le 11 avril, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur.


«Ces individus sont impliqués dans des actes de pillage, de vol et de destruction, dans des opérations de trafic de drogue ou pour avoir terrorisé des citoyens», précise le communiqué diffusé par l’agence Tap.
Après la chute du régime de l’ancien président Ben Ali, qui a fui le 14 janvier en Arabie Saoudite, des actes de pillage et de dégradation ont été perpétrés dans de nombreuses régions de Tunisie.
Des groupes de délinquants s’attaquaient à la population, aux maisons et aux commerces, provoquant un climat d’insécurité dans le pays.
Le communiqué ne donne aucune précision sur leurs mobiles ni sur les parties qui les auraient manipulés. Des rumeurs ont circulé sur l’implication d’anciens responsables de l’ex-parti au pouvoir et du clan des Trabelsi, les proches de l’épouse de Ben Ali, Leïla.
Par ailleurs, le ministère fait état de l’arrestation durant le mois de mars de plus de 2.000 anciens détenus évadés de prison lors des récents troubles en Tunisie.
Les autorités avaient recensé quelque 11.000 évadés, dont plus de 2.000 ont réintégré les établissements pénitentiaires. On ignore combien demeurent en fuite après cette nouvelle vague d’arrestations et combien ont bénéficié d’amnistie.
Depuis l'avènement du Premier ministre Béji Caïd Essebsi à la tête du gouvernement transitoire, la situation sécuritaire a connu une nette amélioration, en dépit de la persistance de troubles isolés dans certaines régions du pays.