C’est finalement Ali Hafsi Jeddi qui a été élu président  de la Fédération tunisienne de football (FTF) en remplacement de Kamel Ben Amor, démissionnaire le 26 mars dernier. L’homme est respecté, mais le passif du secteur est énorme. Jusqu’où pourra-t-il aller (ou ne pas aller) pour redorer le blason (très terne ces derniers temps) du football tunisien ?  

Le choix des 199 clubs tunisiens, qui ont choisi mercredi soir entre deux listes concurrentes, s’est porté sur celle présidée par Ali Hafsi Jeddi, président sortant de la Ligue du football non-amateur par 257 des voix contre 66 pour la liste de Ridha Ayed.
L’Assemblée générale élective, tenue dans un hôtel de la banlieue nord, a connu une affluence record de la part des représentants des équipes du football professionnel, du football amateur, féminin et de futsal (football en salles).

Elle a aussi connu et, comme d’habitude, une organisation approximative et une tendance accoutumée des présidents des clubs à déroger au mot d’ordre de l’Assemblée et à traiter des sujet et des détails qui n’ont rien à voir avec l’événement.
Les rapports moral et financier, ainsi que celui du Commissaire aux Comptes, étaient des plus significatifs et riches en enseignements mais les dirigeants du football tunisiens ne leur ont accordé aucune importance, se hâtant vers le scrutin et… le dîner offert à l’occasion !
Ali Hafsi, et les 11 membres de son Bureau fédéral, viendront donc suppléer à celui de Kamel Ben Amor, en place depuis le 24 juillet 2008, promu au poste après la démission de Tahar Sioud.
Jamais en effet  un Bureau fédéral n’a été aussi impopulaire, critiqué et divisé comme le sortant, celui de Ben Amor.

Le nouveau hérite ainsi de la très lourde tâche de remettre les pendules du football national à l’heure d’une gestion sportive plus rationnelle, plus intègre et plus orientée vers l’avenir.
Ali Hafsi et consorts seront-ils capables de relever le défi et aller à terme de leur mandat, c’est-à-dire jusqu’à 2014. Ou bien le calvaire du sport roi du pays, de ses composantes et de ses fans se poursuivra-t-elle ? Wait and see !

M. T.